Passeport Pour Une Naissance

“ Cependant je veux pendant toute ma vie enlever des grains de sable dans l’espoir que le rocher un jour ou l’autre bougera “ Dieter Baumgart

 

 

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A - Un petit texte

B - Quelques images

C - Un trésor

D - Télégrammes


A - Un petit texte

Je fus envoûtée peut-être, il y a bien longtemps, par l’afrique et ses enchantements. En tout cas séduite certainement, charmée évidemment. Monde des contrastes avant tout, du plus et du moins, du tout ou rien assurément. Il faut savoir se promener dans la nonchalance sombre, attentif à ce silence de la brousse à cette sonorité spéciale que prend la pauvreté qui traîne-misère de villes en pistes, des villages aux capitales. Cœur en lambeaux !

Car ce sentiment oppressant m’est sensible de plus en plus. L’Afrique s’enfonce. Qui peut douter?
Qu’ai je à y faire ?
Et puis l’éclair d’un rire blanc, la chaleur d’une toute petite main sur mon bras.
Et puis le sourire de Marième: “maman Catherine”…
Là-bas tourne le “clando”, brinquebalant sur la piste défoncée. La portière qui s’ouvre dans le tournant… Aîe…la voiture qui “ploufe ” dans la mare…les boulons qui sautent dans les ornières; les fous-rires qui nous emportent et les regards étonnés et indulgents des chauffeurs. Oh ce sentiment qu’ils nous avouent: nous sommes bien d’un autre monde. Hors d’atteinte. Rejetés? Où, comment les joindre; comment construire cette passerelle entre leur manque et notre superflu ?
Coeur déchiré , à coeur perdu

Que puis-je y faire ?
Et puis la plénitude apportée par cette naissance , sans heurt, sans désolation car accompagnée.
Et puis le sourire d’Amina… “tu sais, ma fille, je lui donnerai ton nom…”
Ces cases paillées, groupées autour du puits; ce manguier arbre à palabres avec les hommes avachis au dessous; ces femmes qui portent, reines noires, l’eau dans les jarres; Oui, c’est bien le village de mon enfance, celui d’Agossou le petit ivoirien; tu as raison, Roger, c’est bien le village de ton livre de géographie: nous sommes entrés dedans! nous sommes dans le vide, le manque, le rien de matériel. A bien y regarder, à bien y écouter que nous racontent elles ces villageoises ? la malnutrition et la faim; le mariage arrangé à 13 ans, le premier bébé non désiré à 14. La polygamie, la 10° grossesse pour 3 enfants vivants. Le travail, la maladie. Le kwashiorkor du petit, la rougeole de l’ainé, le viol marital et le silence: “amoul problème”; “ça va bien”.
Coeur en compote, au fond des bottes

Qu’ en ai-je à faire ?
Et puis cette famille qui m’appelle :“toubab, occupe-t-en, toi, elle va pas mourir ?”
Et puis le sourire de Binta; ce sourire à rire : “tu sais, il prend le sein maintenant. Tu reviens quand?”
Ce pays est un sourire immense où l’on se perd…
Vous toutes qui êtes venues avec moi pendant toutes ces années; Vous qui avez un peu partagé ma tendresse, ma folie pour ces femmes, mes filles, mes sœurs sachez que je vous en remercie; en leur nom car, confondant PPUN et moi, vous et encore moi elles me disent leur reconnaissance. Pour quoi? pour qui? Pour simplement votre venue, votre présence à leur côté, votre partage de leurs conversations de leur douleur parfois.

A coeur donné…


Sentez bien ça: VOUS êtes formidables et héroïques !
Merci de m’avoir accompagnée : aucune de vous ne leur fut inutile; aucune de vous ne me fut désillusion: par vous et grâce à vous j’ai avancé vers le haut. D’autres aussi, qui me l’on dit !
Certaines m’ont donné leur amitié: elle est bien partagée . Et pour les autres, si on s’aime moins, va, on s’aime quand même!


 


B - Quelques images

Vous trouverez dans les archives toutes les images de 2005 à 2019


C - Un trésor
Prisca et le "bébé caféine"

 


D - Télégrammes

Si vous le souhaitez, ici, des nouvelles "au jour le jour", de nos équipes en mission