Passeport Pour Une Naissance

“ Cependant je veux pendant toute ma vie enlever des grains de sable dans l’espoir que le rocher un jour ou l’autre bougera “ Dieter Baumgart

 


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1 - Le Poste de Santé de l'île de DJIRNDA

2 - Nos Suggestions

3 - Proposition Associative


- À la demande du Ministère de la santé du Sénégal et avec son appui logistique -

 

1 - Le Poste de Santé de l'île de DJIRNDA

a - Couverture: C’est le Chef-lieu de la Communauté rurale de DJIRNDA, composée d’une dizaine d’ îles plus ou moins habitées. On compte 7300 habitants dont 1899 sur DJIRNDA même.

b - Communauté sanitaire : Dépend du poste de santé de DJIRNDA. Des cases de santé existent sur presque toutes les autres îles, avec un agent de santé communautaire et une matrone .

c - Locaux : Ont été rénovés il y a peu. Poste de santé et maternité indépendante, à l’écart.

- Le poste : Les locaux sont fonctionnels ; l’ ICP les a réintégrés il y a 15 jours. La propreté est à parfaire par un nettoyage des travaux. Électricité le soir de 19h à minuit. - Salle d’attente centrale, carrelée. Des toilettes séparées. - Le Bureau et salle de consultations de l’infirmier. - Une salle de soins : pansements et injections (paillasse et lavabo), - Une salle à aménager (soins d’urgence ou soins septiques, avec paillasse et lavabo aussi) - Une salle d’hospitalisations : 2 lits. - Un dépôt de pharmacie avec étagères, bureau. - Un futur magasin…avec ordinateur… ! - Un télécentre géré par un agent du poste.
-
La maternité : Rénovée elle aussi et bâtie sur le même principe elle est opérationnelle depuis une quinzaine de jours . Mêmes réflexions sur la propreté à assurer. - Salle d’attente centrale, carrelée. - Une salle de CPN - Un bureau pour la matrone - Une salle de prépartum en cours d’aménagement - Une salle d’accouchements - Une salle de suites de couches : 2 lits - Toilettes

d - Offres annexes:

- pharmacie: selon l’IB. Se fournit à FOUNDIOUGNE ; ici il n’y aurait pas de problèmes : les stocks sont importants et semblent bien tenus. Consommables présents.
- laboratoire: inexistant
-
radio, écho etc…inexistantes

e - Personnel:

- 1 Infirmier, diplômé d’état en 1976. 53 ans, Chef de poste, depuis 10 ans sur place : Mr Lamine SARR. Bien au fait des réalités locales et les appréhendant avec calme. Il prend en charge les consultations, les urgences, les soins importants. En plus des activités habituelles : vaccinations et stratégies avancées mensuelles. Les déplacements de l’ICP se font en pirogue à moteur.
- 2 agents communautaires qui aident pour les soins infirmiers classiques et les injections.
-
1 vendeur de tickets et de médicaments, gestionnaire de la pharmacie.
-
2 agents de propreté.
-
1 matrone décisionnaire, en poste depuis 1978, qui s’occupe de la maternité: accouchements dits « normaux ».
-
1 matrone bénévole.
- Actuellement 1 stagiaire.
-
Le poste de DJIRNDA reçoit chaque année pendant 15 jours la visite de médecins spécialistes (ORL, Ophtalmo. Cardiologue) de l’association française VOILES SANS FRONTIÈRES ( que nous connaissons). Durant leur séjour, la fréquentation du poste par les patients explose !

f - Activités:

- il est déclaré une moyenne de 10 consultations par jour.
-
suivi pédiatrique et surveillance nutritionnelle
-
sensibilisations à l’hygiène, la propreté corporelle, les MST.
-
10 CPN par mois, une dizaine en plus en stratégie avancée.
-
Les accouchements de l’île se font exclusivement au Poste : environ 8 naissances par mois. C’est une exigence du Comité de santé qui, en cas d’accouchement à domicile, exige une amende du mari. En ce qui concerne les naissances sur les autres îles, elles sont effectuées par les matrones, mais les plus souvent les femmes accouchent à domicile.

g - Problèmes rencontrés :

- Essentiellement l’isolement géographique. Chaque île vit en autarcie, repliée sur elle-même.
-
L’absence de communication inter îles. Par contre il existe une liaison journalière entre les îles et la terre ferme: par la pirogue de FOUNDIOUGNE. (700 CFA le passage ; le prix est à rapprocher de celui nécessaire pour aller d’une île à l’autre et qui, en fonction de la quantité de carburant marin, varie de 5000 à 70000 CFA !) Ce prix est le même dans le cadre des stratégies avancées exécutées mensuellement par l’ICP. Cela explique le peu d’empressement du Comité de santé de DJIRNDA à outrepasser l’ investissement habituel obligatoire.

h - Conséquences sanitaires :

- Une certaine routine qui s’installe sur le plan professionnel !
-
Des retards dans l’observance des stratégies avancées.
-
L’absence, en consultation au Poste, des patients des îles de la communauté sanitaire : chacun reste au niveau de sa case.
-
L’absence de CPN. Les futures mamans ne consulteront pas sur DJIRNDA : c’est un infirmier qui les prend en charge, le trajet est cher, le personnel sanitaire n’est pas « connu ». Pour les mêmes raisons, les accouchements inopinés se font à domicile.
-
Par contre un afflux des malades au Centre de santé de FOUNDIOUGNE qui engorgent les consultations. Même chose en ce qui concerne les CPN qui y sont effectuées par une sage-femme. Difficultés donc pour le District de gérer l’affluence, en particulier les jours du marché.
-
Le manque de formation des matrones exerçant dans les cases de santé et leur manque d’intérêt.
-
L’absence et surtout la méconnaissance de la néonatalogie la plus simple…et tout ce qui en découle.

i - L’avenir - Quels sont les souhaits du District ?

- Avant tout, désengorger ses consultations .
-
Augmenter, développer, affiner les stratégies avancées.
-
Développer la capacité d’action du poste de DJIRNDA. Obtenir une bonne couverture sanitaire de la communauté.
-
Y augmenter considérablement, dans l’optique de la prévention maternelle et infantile, les consultations prénatales, les accouchements et les suivis de post-partum grâce à un personnel compétent et motivé.
-
Avoir, si possible, du personnel diplômé.
- Entreprendre une formation consciencieuse et efficace des matrones en place.

2 - Nos Suggestions

a - Affecter à DJIRNDA une sage-femme diplômée, acceptant un travail en zone d’isolement, efficace et dynamique.

b - Donner les moyens matériels de mettre en route et de développer les consultations itinérantes inter îles et éventuellement les actes d’urgences néonatales. Pour cela offrir à la communauté sanitaire une pirogue à moteur basée sur DJIRNDA même.

c - Il ne nous semble pas nécessaire d’augmenter le nombre de professionnels de la santé, suffisamment en nombre, ni d’élargir la dotation de matériel existant.

d - Profiter des stratégies avancées mises en route pour toucher les matrones en place, les informer et les former. Les stimuler éventuellement par un intéressement ou une reconnaissance de leurs capacités.

e - En ce qui concerne la matrone de DJIRNDA, entreprendre sous condition de son intérêt et de son accord une formation de base à la néonatalogie.

3 - Proposition Associative

Au cas où les suggestions se trouveraient retenues par les autorités médicales, l’association « Passeport pour une naissance » peut offrir de façon régulière la présence d’un personnel qualifié: sage-femme et/ou auxiliaire de puériculture afin d’apporter un appui professionnel dans ses domaines de prédilection, à savoir la maternité et la néonatalogie.

Ceci sans nécessairement attendre la nomination d’une sage-femme du Sénégal.

C’est rapidement, dès la mise à disposition de la pirogue nécessaire, qu’une de nos équipes pourrait se rendre sur place pour entreprendre selon les vœux de l’ICP et les nôtres, une coopération professionnelle itinérante .

 

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pirogue à Foundiougne

Situé à 140 Km au sud de Dakar, le Delta du Siné Saloum est un bras de mer (sans les vagues) qui s'enfonce à l'intérieur des terres.

L'estuaire des fleuves Saloum et Sine, au nord de la Gambie, est un dédale de quelques 300 îles, recouvertes essentiellement de mangroves de palétuviers (seule espèce d’arbres supportant l’eau salée) de kapokiers et fromagers, constituant un réseau d'innombrables bolongs où se mélangent l'eau salée et l'eau douce. Les mangroves laissent parfois entrevoir des amas artificiels de coquillages fixés par des baobabs centenaires.

La moitié Ouest du Siné-Saloum est un territoire hybride entre terre et mer: le Saloum se transforme en milliers de canaux d’eau saumâtre hébergeant l’un des écosystèmes les plus riches d’Afrique.

La moitié Est représente l’inverse de ce paysage vert et grouillant de vie: c’est une vaste étendue rongée par le sel d’une mer qui remonte.

Une maigre savane qui s’épaissit en allant vers le Sud, à la frontière gambienne, est peu peuplée du fait de l’hostilité de cet écosystème humide.